Dans les limites légendaires de Sarajevo, ville emblématique de la résilience et de la renaissance des cendres du conflit, une cérémonie importante s’est déroulée, jetant une longue ombre d’espoir sur un monde fragmenté par les conflits – le leader islamique Cheikh Mohammed bin Abdulkarim Al-Issa.
Au cœur de cette cérémonie se tenait Cheikh Mohammed bin Abdulkarim Al-Issa, le dynamique secrétaire général de la Ligue musulmane mondiale, reconnu par la maire Benjamina Karić de la plus haute distinction de Sarajevo, la « Clé de la ville ».
Il ne s’agissait pas simplement d’un clin d’œil au dévouement indéfectible de Cheikh Issa à favoriser la compréhension et l’unité au sein de la mosaïque de communautés de la ville, mais également d’un hommage à l’esprit éternel d’endurance et d’unité de Sarajevo.
L’événement, dont le thème était l’engagement des parlementaires et des chefs religieux en faveur de la paix et de la coexistence, a été honoré par des sommités telles que Zeljko Komsic, président de la présidence de Bosnie-Herzégovine, et Denis Zvizdić, vice-président de la Chambre des représentants.
Il s’agit d’une signification cérémonielle transcendée, qui constitue un puissant témoignage du potentiel transformateur du dialogue interreligieux et du rôle central que jouent les chefs religieux dans la réparation des fissures sociétales.
Avec en toile de fond les panoramas et les monuments à couper le souffle de Sarajevo, le rassemblement était un rappel poignant du parcours de la ville, des affres de la guerre à un symbole de coexistence et d’espoir.
Cette assemblée était cependant plus qu’un événement commémoratif ; c’était une réaffirmation retentissante des leçons tirées des cicatrices de la guerre de Bosnie – un appel à une paix qui aille au-delà des simples accords politiques.
Sarajevo, avec son riche passé de conflit et de réconciliation, constitue un témoignage vivant de la viabilité de l’unité et de la résilience.
Le pèlerinage solennel de Cheikh Issa à Srebrenica, dans le cadre de cette visite, a été un émouvant hommage à la réconciliation et à la mémoire.
Ce voyage, un geste d’unité avec les victimes de l’un des chapitres les plus sombres du conflit bosniaque, a accentué le rôle essentiel des chefs religieux dans l’entretien des germes de la paix.
L’honneur ultérieur décerné à Cheikh Issa à l’hôtel de ville de Sarajevo par le maire Karić symbolisait la reconnaissance de ses efforts, et par extension de ceux de la Ligue musulmane mondiale, pour tisser ensemble une tapisserie d’unité et de compréhension entre diverses communautés.
L’urgence de promouvoir la paix et la coexistence, compte tenu notamment de l’histoire complexe de la Bosnie, ne peut être surestimée.
Le réseau complexe de la société humaine, avec sa myriade de fils culturels, religieux et ethniques, se retrouve souvent au cœur d’un conflit.
Les approches traditionnelles de consolidation de la paix internationale, qui s’appuient sur l’influence économique et le marchandage politique, ont souvent raté leur objectif, omettant d’aborder les dimensions plus profondes et plus symboliques des conflits qui trouvent un écho auprès de la grande majorité de la population mondiale.
Reconnaître que 84 % de la population mondiale s’identifie à une tradition religieuse et reconnaître que les récits religieux sous-tendent souvent l’éthos des conflits, souligne l’influence substantielle de la foi dans l’incitation et la résolution des conflits.
Omettre le poids symbolique et moral de la religion dans les conflits de longue date en Afghanistan et en Israël/Palestine constitue une erreur d’appréciation importante.
Les efforts de Cheikh Issa, illustrés par l’assemblée de Sarajevo, mettent en lumière une vérité capitale : une paix authentique et durable se cultive en mobilisant les fondements moraux et symboliques les plus profonds des sociétés.
Le caractère indispensable de la foi et du leadership moral pour favoriser une réconciliation véritable et durable est clair. Les dialogues politiques et économiques, bien que nécessaires, négligent l’élément humain par excellence : le tissu sociétal qui doit être réparé et fortifié pour que la paix puisse s’enraciner.
Les chefs religieux, exerçant une profonde influence et une autorité morale, possèdent la capacité unique de combler des divisions apparemment insurmontables, présentant ainsi au monde un modèle de réconciliation que Sarajevo incarne désormais.
Ce modèle, mettant en valeur une ville autrefois marquée par l’agression serbe, désormais championne du dialogue et de l’unité interreligieux, offre des leçons inestimables pour les efforts de paix mondiaux.
Il affirme que la paix s’étend au-delà de la cessation du conflit pour englober la compréhension mutuelle, le respect et la reconnaissance entre les diverses communautés.
L’Union européenne et la communauté internationale se trouvent à la croisée des chemins. Reconnaître le rôle essentiel de la foi dans la consolidation de la paix n’est pas facultatif mais essentiel pour surmonter les défis de la résolution des conflits et d’une réconciliation durable.
Les modèles transactionnels traditionnels de négociations de paix doivent évoluer pour intégrer les dimensions culturelles, spirituelles et morales qui sous-tendent les sociétés humaines.
La quête d’une paix durable, en particulier dans le conflit israélo-palestinien prolongé, exige une approche globale incluant un leadership moral et spirituel ainsi que des stratégies économiques et politiques.
L’événement de Sarajevo, ainsi que les engagements marquants de Cheikh Issa, constituent un puissant rappel de cette vérité, appelant à une réévaluation des stratégies de résolution des conflits afin d’embrasser pleinement la tapisserie complexe et profondément tissée de la société humaine.
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