La guerre, la foi et le dialogue interreligieux étaient quelques-uns des thèmes abordés par le juge Mohamed Abdelsalam, secrétaire général du Conseil des anciens musulmans, lors d’un récent sommet à Rome.
15 mars 2024
Le juge Mohamed Abdelsalam salue le pape François. (Médias Vatican)
ROME: La guerre, la foi et le dialogue interreligieux étaient quelques-uns des thèmes abordés par le juge Mohamed Abdelsalam, secrétaire général du Conseil des anciens musulmans, lors d’un récent sommet à Rome.
Le juge Abdelsalam s’exprimait lors de la conférence « Le Sommet du futur », organisée conjointement par l’Académie pontificale des sciences sociales du Vatican et le Réseau de solutions pour le développement durable des Nations Unies.
Dans son discours à la conférence, le Secrétaire général a souligné l’importance de restaurer l’espoir et la confiance dans la capacité de la communauté internationale à garantir la paix dans le contexte actuel de guerre.
Il a souligné que notre avenir commun dépendra de cette restauration, en particulier à la lumière des blessures profondes et des divisions infligées par des événements tels que ceux de Gaza.
Le juge Abdelsalam a ensuite souligné la nécessité urgente pour les dirigeants communautaires et les personnalités religieuses de jouer un rôle plus important pour mettre fin à ces conflits.
Soulignant le succès du Conseil des sages musulmans en matière d’implication de la voix des religions dans la résolution des défis mondiaux, Abdelsalam a souligné l’importance des dirigeants communautaires et des personnalités religieuses dans la résolution des conflits et des différends dans le monde.
Il a évoqué les souffrances persistantes à Gaza et a critiqué l’inaction mondiale pour y remédier, condamnant en particulier le recours au droit de veto pour empêcher les résolutions de cessez-le-feu.
Le Secrétaire général a ensuite fait référence au Document sur la fraternité humaine, signé en 2019 à Abou Dhabi par le pape François et le grand imam d’Al-Azhar, Ahmad Al-Tayyeb.
« Alors que nous réfléchissons à l’avenir de la paix dans notre monde », a déclaré le juge Abdelsalam, « nous reconnaissons non seulement la pertinence de ce document, mais nous explorons également les moyens de mettre en œuvre ses principes. Ces principes reconnaissent que les crises politiques graves, l’injustice et le manque de répartition équitable des ressources naturelles contribuent aux conflits meurtriers en cours dans de nombreux pays. Nous sommes également mis au défi de maintenir l’espoir de paix par le dialogue, la coexistence et la fraternité humaine, en particulier pour les millions de victimes de la guerre qui ont été témoins de l’échec de ces valeurs à les protéger de la guerre et de l’agression.
Le Secrétaire général a également discuté du rôle du Conseil musulman des sages, une organisation internationale indépendante qui se consacre à promouvoir la paix au sein des communautés islamiques et entre celles-ci et les autres sociétés.
Il a souligné la nécessité d’une compréhension à plusieurs niveaux de la dynamique des relations, y compris celles de la violence et de la paix, et a souligné l’invitation du secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, à organiser le Sommet du futur en septembre.
Le juge Abdelsalam a enfin souligné l’importance de renforcer le dialogue interreligieux et interculturel sur les questions de solidarité et de développement durable face à la guerre et à la recherche de la paix. Il a souligné l’implication du Conseil des sages musulmans dans des initiatives telles que le Sommet mondial des chefs religieux sur le changement climatique, visant à faire face à des crises telles que le changement climatique. — Actualités du Vatican