Le bureau de l’archevêque catholique romain de Montréal a déposé une contestation judiciaire contre la législation québécoise sur la fin de vie, arguant qu’elle viole la liberté religieuse.
La poursuite affirme que l’Église catholique devrait être exemptée d’un article de la loi exigeant que tous les foyers de soins palliatifs de la province offrent l’aide médicale à mourir.
Il affirme que la loi oblige l’Église catholique à choisir entre autoriser une procédure qu’elle juge moralement inacceptable ou abandonner son centre de soins palliatifs, appelé St. Raphael’s. Depuis 2019, l’Église Saint-Raphaël envoie des patients demandant l’aide médicale à mourir dans des établissements gérés par la province, mais l’Église affirme qu’elle ne devrait pas être obligée de fournir une aide médicale à mourir sur sa propriété.
Le cabinet de l’archevêque Christian Lépine affirme que les foyers de soins palliatifs devraient avoir le même droit que les médecins de refuser d’offrir des services auxquels ils sont moralement opposés.
L’Association québécoise des soins palliatifs a déclaré en mars 2023 qu’il n’y avait que quatre établissements de soins palliatifs dans la province qui n’offraient pas l’AMM.
Une porte-parole du cabinet de la ministre provinciale responsable des aînés, Sonia Bélanger, a refusé de commenter les poursuites judiciaires, mais a réitéré la volonté du gouvernement de rendre accessible l’aide médicale à mourir.
“La volonté de notre gouvernement était claire : toute personne hébergée dans un établissement de soins palliatifs peut bénéficier de l’aide médicale à mourir si elle le souhaite. Tous les établissements de soins palliatifs la proposent depuis fin 2023, ce qui est conforme à la loi”, peut-on lire dans le communiqué. déclaration de la porte-parole Sarah Bigras.