Le département des enquêtes spéciales du parquet du district de Tokyo a annoncé l’arrestation de Yoshitaka Ikeda, soupçonné d’avoir violé la loi sur le contrôle des fonds politiques. Auparavant, Ikeda était vice-ministre de l’Éducation, de la Culture, des Sports, de la Science et de la Technologie.
Ikeda était membre de la faction Abe au sein du Parti libéral-démocrate au pouvoir (PDL). Mais le parti l’a expulsé après son arrestation. Le scandale entourant la non-déclaration des revenus des partis politiques collectant des fonds a désormais atteint le point où la responsabilité pénale d’un député en exercice à la Diète est désormais envisagée.
La méfiance à l’égard de la politique fera inévitablement boule de neige. Le PLD doit donc prendre la situation au sérieux.
Que s’est-il passé dans le cas d’Ikeda
Entre autres choses, Ikeda est soupçonné de ne pas avoir enregistré dans son rapport sur les fonds politiques un total de 48,26 millions de yens JPY (plus de 330 000 dollars américains). Les fonds provenaient de dons reçus par l’intermédiaire de la faction Abe du PLD entre 2018 et 2020. Il est accusé d’avoir omis de soumettre la déclaration aux autorités fiscales tout en falsifiant ses déclarations de revenus.
Ikeda a corrigé les rapports de revenus et de dépenses des groupes liés pour les années en question en décembre 2023. C’était après la révélation de l’enquête du Département des enquêtes spéciales. Cependant, ses révisions ne suffisent pas à elles seules à régler le problème. S’il détournait effectivement des fonds politiques vers une caisse noire, ce serait une trahison du peuple japonais.
Ikeda a la responsabilité d’offrir une comptabilité complète au public japonais. Toutefois, il ne l’a pas fait jusqu’à présent. Le PLD est également responsable de ne pas avoir insisté avec force pour qu’Ikeda fournisse une explication complète.
Assumer la responsabilité du scandale
De nombreuses personnes impliquées dans le scandale de la collecte de fonds ont refusé de commenter, sous prétexte que les incidents en question font toujours l’objet d’une enquête. Cet argument est cependant pour le moins douteux.
C’est la responsabilité innée des hommes politiques auxquels le peuple a confié le pouvoir de clarifier les faits lorsqu’il y a des allégations de leur implication dans des actes répréhensibles. Ils doivent également s’excuser auprès du public pour les erreurs qu’ils auraient pu commettre.
Nous sommes désormais dans une époque où le respect des lois et réglementations est devenu encore plus important. Il est plus que jamais nécessaire de rendre des comptes dans divers domaines. Il semble parfois que nos politiciens soient les plus évasifs à cet égard. Cette attitude a conduit à une méfiance croissante à l’égard de la politique.
Ikeda est le troisième membre de la Diète à être arrêté depuis 2023, après Masatoshi Akimoto et Mito Kakizawa. La situation défie toute croyance.
Reconnaître le problème
premier ministre Fumio Kishida est en train de créer un quartier général de réforme politique au sein du PLD pour faire face au scandale. Il lui rendra directement compte en tant que président du parti.
Restaurer la confiance dans la politique est certainement une question urgente. Mais comment des réformes peuvent-elles être instituées sans une véritable reconnaissance des problèmes actuels ? Cela nécessite une réflexion mutuelle sur les erreurs commises et la fourniture d’explications adéquates aux populations avant que la confiance puisse être rétablie. Il serait impardonnable de se contenter de réformes mineures sans s’attaquer au cœur du problème.
Le Département des enquêtes spéciales devrait poursuivre le dépôt d’accusations contre les membres de la Diète soupçonnés de ne pas avoir correctement enregistré les dons qu’ils ont reçus d’organisations liées, même s’ils recevaient des remboursements en espèces. En outre, les chefs de faction qui ont construit ce système seront probablement également tenus pour responsables.
Enfin, le public jugera la manière dont les procureurs mènent leur enquête avec autant de rigueur qu’ils jugent désormais la politique.
EN RAPPORT:
(Lire l’éditorial en japonais.)
Auteur : Comité de rédaction, The Sankei Shimbun